dimanche 24 mai 2015

Cannes 2015 – Les plus beaux looks !


Heureusement, il y a aussi eu quelques très beaux moments de mode pour rattraper cet ennui généralisé et cette avalanche d’horreurs sur tapis rouge auquel nous avons assistés ces derniers jours. Petit tour d’horizon des plus jolis looks vus sur les marches du Palais du Festival de Cannes !

Julianne Moore de retour avec un an de retard sur la Croisette dès la cérémonie d’ouverture pour récupérer le prix gagné l’année précédente. Sublime, en long fourreau couleur étoiles et boléro en plumes noire signé Giorgio Armani et magnifiques émeraudes en pendants d’oreille – simplement parfaite !

© Julianne Moore en Giorgio Armani
© Julianne Moore en Giorgio Armani


Sortie de l’uniforme de la maison parisienne pour laquelle elle est l’une des égérie parfum, Charlize Theron nous montre à Cannes qu’elle sait être rock’n’roll et pétillante, pour l’avant première du très attendu film Mad Max, toute de cuir, de franges et de dentelle vêtue, le tout signé Valentino ! On adore.

© Charlize Theron en Valentino

Lupita Nyong’o toujours aussi spectaculaire et délicate dans une très belle et délicieusement féminine robe plissé soleil en soie verte signée Gucci rebrodée de délicates fleurs roses, telles une ode printanière à un festival de Cannes particulièrement clément.

© Lupita Nyong'o en Gucci

Doutzen Kroes en robe doublement fendue en crêpe de soie blanche, jouant sur le caché-dévoilé, plus sculpturale que jamais – rien à ajouter !

© Doutzen Kroes

Noémie Lenoir, délicieusement naturelle, légère et féminine dans une très belle et très aérienne robe jaune plissé soleil signée Chloé qui a profitée de cette montée des marches pour annoncer aux médias sa grossesse et qui irradiait tout simplement sur le tapis rouge du Festival.

© Noémie Lenoir en Chloé

L’actrice Emma Stone absolument ravissante, jouant les fausses ingénues à la séance Photo call dans une très raffinée déclinaison de la petite robe noire signée Oscar de la Renta, prouvant ainsi que le court peut être de mise à Cannes, que le noir sait aussi être jeune et amusant, et surtout évitant l’écueil la photo déculottée malgré la brise légère soufflant sur les volants de soie et de dentelles.

© Emma Stone en Oscar de la Renta

S’il est une actrice que l’on doit avouer particulièrement apprécier, autant pour son élégance, sa culture et son talent, c’est bien Diane Kruger. Alors, lorsqu’elle apparaît sur le tapis rouge dans une somptueuse robe Prada, en mousseline de soie entière rebrodée de cristaux couleur Tempête, pour défendre son film Maryland, on ne peut qu’adorer !

© Diane Kruger en Prada

Gris presque tempête aussi pour Léa Seydoux qui aura choisi un modèle à l’élégance Hitchcockienne de la griffe italienne Miu Miu, dont l’actrice française est l’égérie. Effet trompe l’œil, col rond sage et manches courtes, le tout juste souligné d’une rangée de sequins argent pour apporter de la lumière à un gris qui aurait pu être jugé trop lisse, donnant une silhouette à l’élégance très 50, et sans doute un joli clin d’œil aux grandes heures du Festival de Cannes et à l’une de ses plus célèbres icônes, Grace Kelly.

© Léa Seydoux en Miu Miu

Non pas que nous soyons de grands fans de cette robe fourreau Cobalt Atelier Versace, mais elle a au moins l’avantage de nous prouver, qu’une actrice mûre comme Jane Fonda peut être féminine et glamour, avec une silhouette incroyable (un grand bravo aux coach sportifs) tout en sachant cacher judicieusement certaines parties du corps qui tendent malheureusement à être moins belles avec les années, et tout en jouant sur les effets de transparences avec des insertions de tulles couleur chaire. Nous disons donc bravo à l’égérie L’Oréal qui sait traverser les décennies avec élégance et féminité. 

© Jane Fonda en Atelier Versace

Sophie Marceau le retour, toujours aussi culotée, ou presque, qui brille cette fois sur le tapis rouge du Festival en total look Vionnet, blouse à pan de soie asymétrique et pantalon en cuir noir, enfin un peu de rock’n’roll roll sur la Croisette ! Joli clin d’œil à sa mésaventure déculottée, elle salue le public, les deux pouces en l’air, fière, conquérante, sans doute heureuse pour une fois, de ne pas avoir terminée à moitié nue à Cannes…

© Sophie Marceau en Vionnet

La jeune artiste Cécile Cassel, véritable caméléon stylistique prenait une pose langoureuse décidemment très Marylin Monroe. Crêpe de soie blanche coupée en biais Alexandre Vauthier, talons bijoux Christian Louboutin et chevelure peroxydée, c’est un très bel hommage que rend la non moins jolie Hollysiz à l’une des icônes les plus sulfureuses du cinéma du 20ème siècle.

© Cécile Cassel en Alexandre Vauthier

Cate Blanchett, présence quasi irréelle sur le tapis rouge de Cannes, a irradiée les marches dans une  incroyable robe bustier du créateur britannique Gilles. Nuances de gris, de violet, de rose iridescent, tel un motif hologramme jouant sur les codes du classicisme et de la modernité sur une forme de robe de bal presque traditionnelle, twistée par la force de la couleur et de l’imprimé ! Magnifique.

© Cate Blanchett en Giles

Oui, nous vous avions dit précédemment que le rouge devait être bannît des tapis rouge, mais  lorsque nous avons vu l’actrice américaine Andie McDowell irradiant littéralement dans cette magnifique robe corail intense signée Elie Saab, force était de constater que tout était peut être possible et ne dépendant que de l’attitude, de la force de caractère et du charme de celle qui le porte… Seul bémol, la longueur de la robe, n’ayant pas, ou pas suffisamment été retouchée, sans doute liée  la difficulté du travail sur la bordure de broderie.

© Andie McDowell en Elie Saab

Ce que j’aime particulièrement chez Mélanie Laurent, c’est sans doute cette légèreté et cette grâce naturelle, avec un soupçon de douce impertinence qui dédramatise une robe fourreau à traîne du couturier Zuhair Murad, entièrement rebordée de sequins gold et qui aurait sans doute fait « too much » sur une autre actrice, mais devient d’une délicatesse et d’une finesse déconcertante sur la jolie blonde.

© Mélanie Laurent en Zuhair Murad
Délicatesse, adjectif qui semble tout aussi adéquat pour décrire la sylphide Charlotte Lebon, qui accompagnait justement Mélanie Laurent sur le rouge Cannois, toute de blanche vêtue, telle une vestale contemporaine tout droit sortie de l’imaginaire du couturier libanais Elie Saab, une finesse et une sagesse stylistique qui contraste agréablement avec les over dose de tulles et de paillettes que cet exercice de représentation que nous avons pour habitude de constater.

© Charlotte Lebon en Elie Saab
© Charlotte Lebon & Mélanie Laurent
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Notre Palme d’Or 2015 va sans aucune réserve à Cate Blanchett, pour cette élégance, ce maintien, cette allure folle qui lui permettent de porter fièrement les créations les plus classiques comme les plus modernes, prenant des risques en mettant en avant des créateurs moins connus du grand public tel que Giles.

© Cate Blanchett en Giles

Notre Prix de l’interprétation féminine sans conteste à Sophie Marceau pour son impétuosité et son humour tout français, déculottée en Alexandre Vauthier un soir, toute de cuir Vionnet le lendemain – délicieusement impertinente !

© Sophie Marceau en Vionnet

Notre Prix du jury pour la très belle Diane Kruger en soie bleu orage et traines de cristaux brodés signée Prada – une certaine vision idéale de la féminité.

© Diane Kruger en Prada

Rendez vous vite cher Cannes, ton tapis rouge, tes films qui n’en finissent pas, tes belles surprises, tes découvertes, ton glamour et tes Fashion faux pas nous manquent déjà !


A.

samedi 16 mai 2015

Cannes 2015 – le pire du Tapis Rouge


Mais pourquoi les françaises sont-elles si ennuyeuses ? Etonnantes façon de débuter un article n’est ce pas ? Mais c’est réellement l’impression générale qui m’a submergé après avoir vu quelques uns des premiers looks de cette 68ème édition du Festival de Cannes. Looks sages, voir carrément « boring », les stars françaises, manquent cruellement de style et de fantaisie pour mettre en valeur l’une des spécificités culturelles du pays qui a pourtant crée l’idée même de la Mode. Tout d’horizon des pires looks Made in Cannes.

© 68ème édition du Festival de Cannes

Un vrai plaisir de revoir la jolie et pétillante Sophie Marceau, un plaisir beaucoup moins grand de découvrir la robe Sirène (plutôt écaille de poisson) signée Chanel adoptée par la membre du jury de cette nouvelle édition du Festival de Cannes pour la Cérémonie d’Ouverture qui ne met en rien sa jolie silhouette en valeur. Peut mieux faire nous étions nous dit lors de ce premier soir, et effectivement nous n’avons pas été déçu dès le lendemain…

© Sophie Marceau en Chanel 
Et patatra ! L’épisode culotte devient donc l’un des événements inconditionnels de Cannes. Après Ayem Nour l’année dernière qui avait montré au monde son amour de la dentelle noire au sortir d’une voiture, c’est au tour de Sophie Marceau, toute de blanc vêtue, de montrer au monde ce que celui-ci ne s’était pas attendu à voir… Et ce n’est sans doute pas Alexandre Vauthier, créateur de ce très beau modèle portefeuille en soie blanche, dans lequel l’actrice s’est pris les pieds dans l’escalier du Pavillon, qui doit être mécontent de cette publicité inattendue et qui a fait parler de lui et de sa création aux quatre coins du monde en l’espace de quelques instants.

© Sophie Marceau en Alexandre Vauthier
© Sophie Marceau en Alexandre Vauthier
© Sophie Marceau en Alexandre Vauthier


Monument du cinéma français certes, Catherine Deneuve n’est malheureusement plus, depuis la belle époque Yves Saint Laurent le monument mode qu’elle était autrefois. Et ce ne sont pas ses amitiés avec Nicolas Ghesquière ou Jean-Paul Gaultier (dont vous connaissez déjà notre avis sur sa carrière stylistiquement définitivement terminée) qui arrangent les choses sur les tapis rouge. Et pour cette première montée des marches de la saison, Catherine Deneuve ne fait pas les choses à moitié ! Ou plutôt si… Moitié Smoking masculin, moitié emballage de Bonbon rose fuchsia. Ce méli-mélo stylistique ne pouvait pas être signé par quelqu’un d’autre que par celui qui n’a plus sa place sur les catwalks de la Fashion Week parisienne depuis  quelques temps – Jean-Paul Gaultier. Et à l’image de ce look à moitié féminin, à moitié masculin, nous donnerons à l’éternelle demoiselle de Rochefort une note générale tout aussi médiocre, de 10/20 !

© Catherine Deneuve en Jean-Paul Gaultier

Alors oui il fait beau, oui le ciel est bleu pour une fois au dessus du ciel Cannois, oui la plage du Majestic est très agréable, et non, ce n’est pas pour autant qu’il faille se déguiser en Schtroumpfette ! Que la styliste qui a conseillée à Marie Gillain ce total look en dégradé de bleu Elie Saab (avec la ceinture bleu, et la pochette bleu aussi, tant qu’à faire, autant faire des raccords), clairement trop long (manches et longueur générale), n’ayant pas été ajusté et qui lui fait prendre 10 bons kilos se dénonce tout de suite et sois châtiée en public sur la Croisette !

© Marie Gillain en Elie Saab

Emmanuelle Béart – le drame ! Voilà donc les ravages de la chirurgie esthétique au bout de quelques années lorsque l’on a plus les moyens de toute évidence de faire des retouches correctes tous les 6 mois afin que cela reste correcte et/ou passable. Outre ces égarements de jeunesse de celle qui fut l’une des plus belles actrices françaises de sa génération, quelle idée ce look à la Morticia Adams en long fourreau noir juste découpé d’un décolleté carré blanc !... !... !…

© Emmanuelle Béart

Mais pourquoi ce drame stylistique sur la si jolie Aymeline Valade ? Découverte par le grand public l’année dernière dans le biopic consacré à la vie de Yves Saint Laurent, elle est presque méconnaissable malgré sa magnifique silhouette longiligne dans cette robe difficilement qualifiable tant elle fait chiche et pauvre. Des bretelles spaghetti qu’on croyait avoir définitivement disparues, à la longueur au dessus de la cheville que je déteste pardessus tout pour une robe du soir, en passant par le pan asymétrique, les arrêtes apparentes à la taille, absolument rien ne va ! Déception !

© Aymeline Valade

Alors certes Emmanuelle Bercot est réalisatrice, certes elle n’est ni ancien mannequin, ni forcément habituée à être sur les devants des caméras, mais est-ce pour autant une raison d’être aussi vilainement habillée ? Top bustier noir mixé à une jupe rouge droite boutonnée longueur genoux, on n’avait jamais rien vu d’aussi vilain depuis la folle soirée de mariage de Tatie Lucette dans le Vercors l’été 89. Franchement, il n’y avait aucune styliste free lance dispo sur la place de Paris pour éviter ce look ? Sarah Forestier, en petit groom Saint Laurent ne sauve pas forcément la mise non plus sur cette photo.

© Emmanuelle Bercot et Sarah Forestier

C’est étonnant, mais à chaque fois que l’on voit une image de Leila Bekhti dans un évènement officiel, on a toujours cette vilaine impression de la voir porter la même tenue, ou du moins le même style de tenue, et cette nouvelle version courte devant longue derrière signée Giambattista Valli nous donne la sensation d’un look encore et encore resucée par la styliste de la jeune actrice française – qui par ailleurs a le défaut de mettre en valeur des genoux qui mériteraient d’être cachés… Seule note positive, de très jolies sandales argent qui relèvent un peu la tenue.

© Leila Bekhti en Giambattista Valli

Inès de la Fressange, l’éternelle parisienne icône du chic décontracté nous surprend dans une robe triste à mourir en taffetas bleu marine dans « une création personnelle ». Honnêtement, cela ne mérite même pas d’être commenté tant te tenue est insipide entre ce col bateau, ces petites manches courtes et cette fausse traîne – décevant !

© Inès de la Fressange

Adèle Exarchopoulos fidèle à son inélégance habituelle a sorti pour le tapis rouge de Cannes, son plus joli tablier en dentelle signée Louis Vuitton… Je vous en laisse juge.

© Adèle Exarchopoulos en Louis Vuitton

Heureusement les actrices américaines et autres Happy Few présentes à Cannes pour défendre le cinéma anglo-saxon (ou rien du tout d’ailleurs) ne sont pas en reste et nous offrent également de très beaux moments de Fashion Police.

Tout comme Naomi Watts, en Elie Saab Haute Couture qui nous fait une très belle démonstration de prise de poids express, qui avec sa robe fourreau parsemée de plumes sur les hanches ferait prendre 2 ou 3 tailles à n’importe quelle femme normalement constituée, Naomi Watts n’échappant pas à la règle, surtout lorsque celle-ci pose face aux photographes avec les deux mains dans les poches afin d’accentuer encore plus les volumes ! Merci Naomi pour cette belle contre leçon !

© Naomi Watts en Elise Saab Haute Couture

Naomi Watts qui revient le second jour en version Veuve Joyeuse, vêtue toute de dentelle noire signée Ralph Lauren – nous féliciterons l’absence de raccord maquillage qui met en valeur les traces de bronzage du maillot de bain ! Ah, élégance quand tu nous tiens !

© Naomi Watts en Ralph Lauren

Ou Sienna Miller, membre du jury de cette 68ème édition, qui pour la cérémonie d’ouverture n’a rien trouvé de mieux à porter qu’une petite robe bleu asymétrique (quelque part entre le pétrole et le canard) agrémentée d’un gros nœud en velours noir digne d’un Prom’ de lycée de l’Utah. Réveillez moi s’il vous plait !

© Sienna Miller

Bon, il va falloir rappeler un petit quelque chose à nos amies les stars – on ne va pas sur un tapis rouge avec une robe rouge ! Et il serait bon de rappeler à Riccardo Tisci pour Givenchy, qu’habiller la belle Julianne Moore de velours et de crocodile pour un mois de mai est des plus discutable… tout comme la coupe asymétrique à manche de celle-ci qui nous plonge tout droit dans les plus vilains looks des 90’s…

© Julianne Moore en Givenchy

Ah ! Quel plaisir de retrouver notre « star » russe préférée Elena Lenina ! Et toujours aussi curieux de voir quel look improbable l’ancien mannequin russe arborera sur le tapis rouge de Cannes. Et après la version Barbie Boules de Geisha XXL de l’année dernière, Elena Lenina nous livre cette saison sa version très personnelle de la Reine des Neiges ! Etonnant, je ne comprends pas pourquoi les studios Disney ne font pas appel à elle comme conseil Es Style pour leur prochain tournages ?…. 

© Elena Lenina

Et qui a recommencé de plus belle le lendemain à coup de boules crêpées sur le chignon…. les spectateurs assis derrière elle lors de la projection ont du être contents…

© Elena Lenina
Esprit hivernal qui a d’ailleurs également inspiré l’actrice Michelle Rodriguez dans une robe fourreau brodée all over signée Zuhair Murad – tendance américano-américaine transformant les tapis rouge de ce début d’année en succursales d’Hollywood on Ice !...

© Michelle Rodriguez en Zuhair Murad

Salma Hayek en Alexander McQueen – Non Salma, je sais qu’avec le décalage horaire c’est toujours un peu difficile, mais ici c’est Cannes, pas le tournage de la dernière campagne publicitaire de gaspacho Alvale !… Alors tu ranges les froufrous, les volants,  les castagnettes et tu rentres te changer ! Oust !

© Salma Hayek en Alexander McQueen

Mais non ! On a dit de se changer, pas de ressortir la dernière petite robe imprimée grosses roses, portée lors du mariage de la petite cousine au fin fond de la campagne Mexicaine ! Salma Hayek, décidément, non c’est non ! Surtout quand soit dit en passant, on est l’épouse du PDG du 2ème plus grand groups de luxe au monde et qu’on a la possibilité de porter des dizaines de créations des poulains de l’écurie Kering, quelle tristesse de voir une aussi piètre ambassadrice.

© Salma Hayek en Alexander McQueen

L’actrice chinoise Fan Bingbing a-t-elle confondue le Festival de Cannes avec la fête du Printemps dans cette création féérique Marchesa plus proche de certaines Allégories Symbolistes que des Tapis Rouge Cannois ? Gustave Moreau, Edgard Maxence ou Dante Gabriel Rossetti n’auraient sans doute renié cette tenue digne de l’âge d’or des Nabis.

© Fan Bingbing en Marchesa

Naomi Watts (encore !) en Armani Privé porte une robe brodée de feuilles de bambou pour défendre son film « La Forêt des songes » - subtile vous avez dit ?.... Inutile bien sur de parler du travail d’asymétrie et de biais des volants de la robe, manquant cruellement de légèrement et de finesse.


© Naomi Watts en Armani Privé

C’est en cerf volant coloré signé Valentino que Sienna Miller est apparue une nouvelle fois sur le tapis rouge de Cannes – Attention Sienna à ne pas s’envoler dans la stratosphère de la Fashion Police à coup de looks improbables !

© Sienna Miller en Valentino

Un homme une fois n’est pas coutume dans notre petit classement des pires looks, et quel homme ! Robbie Williams, ancien objet de fantasmes et d’émois de toute une génération d’adolescente, visiblement en pleine crise de la quarantaine, n’a rien trouvé de mieux que de se faire une houppette peroxydée à la Tintin !... Ou bien peut-être se met-il dans le personnage pour préparer un prochain biopic sur le héros de Hergé ? Affaire à suivre.

© Robbie Williams en Tintin
© Robbie Williams en Tintin

Sans doute amoureuse et passionnée des Contes des Milles et Une Nuits, Virginie Elfira c’est sans doute sentit très inspirée pour fouler le tapis rouge en Combinaison pantalon en lurex gold telle une Shéhérazade des temps modernes! L’idée pourrait ne pas être mauvaise et changerait de l’invariable robe longue ennuyeuse à pleurer ; si bien sur la dites combinaison était bien coupée ! Au lieu de cela, une taille trop marquée qui boudine l’actrice belge, et un pantalon taille haute à double pince qui fait gagner deux bonnes tailles à la jolie blonde ainsi qu’une culotte de cheval à faire frémir tout Weight Watchers !

© Virginie Elfira en Shéhérazade

Dieu sait que nous l’adorons la si jolie Diane Kruger et tout vêtement prend une véritable nouvelle dimension sur elle, mais cette petite robe trop courte, couleur bleu layette ornée d’une énorme rose bordée sur le devant, signée Dolce & Gabbana, et qui semble sortir tout droit du dressing d’une petite fille de l’Upper Class Shanghaienne, c’est Niet!

© Diane Kruger en Dolce&Gabbana


Et puis Cannes ce n’est pas que les tapis rouge, c’est aussi tout un tas de soirées et d’évènements tous plus élégants et pertinents, en relation avec le 7ème art… Tout comme l’immanquable soirée Magnum, ou une Miranda Kerr très décolletée, toute de rose Emmanuel Ungaro vêtue (bah ouais, c’était la soirée Pink & Black Magnum ! ça s’invente pas), jouait à « Je croque ou je croque pas ? », « Je suce ou je suce pas ? » avec un Magnum taille XXL recouvert de fleurs en crochet ! Appétissante vous avez dit ? La glace ! Pas Miranda à moitié nue ! Voyons !

© Miranda Kerr en Emmanuel Ungaro
© Miranda Kerr en gros Magnum Rose
© Miranda Kerr en gros Magnum Rose
Charlotte Casiraghi était en Gucci sur le tapis rouge de Cannes (contrat publicitaire oblige pour l’égérie monégasque) - que dire ? Par où commencer ? Pour dire à quel point cette petite robe bleue imprimée fleurie est vilaine et à quel point elle fait chiche et pauvrette avec ses petites bretelles fines et sa ceinture presque froissée ! Quant aux volants plissés glissant de haut en bas, inutile même d’aborder le sujet !...


© Charlotte Casiraghi en Gucci

Afida Turner qui n’a rien trouvée de mieux pour la 1ère du film Mad Max que de se déguiser en mauvais sosie de sa belle mère Tina Turner, héroïne toute de cuir et de côte de maille vêtue lors du Mad Max original, en une robe au gout plus que douteux du créateur américain Lloyd Klein, remportant très certainement (comme à son habitude) la Palme de plus vilain look du Festival !

© Afida Turner en Lloyd Klein

L’actrice indienne Sonam Kapoor, égérie du partenaire du Festival L’Oréal a droit à sa montée des marches quotidienne, et nous ravit cette fois-ci en abat-jour vintage à plume signé Elie Saab ! Une attaque de kitchitude extrême que ne renieront sans doute pas les adeptes des grandes heures de Bollywood !

© Sonam Kapoor en Elie Saab


Quelqu’un peut-il dire à la styliste d’Eva Longoria que lorsque sa cliente fait la taille d’un petit poney, on évite de lui coller la grosse meringue bleue marine façon sirène de chez Atelier Versace qui rend la Desesperate Housewive désespérément petite et tassée malgré les 15cm de talons sur lesquels elle doit être juchée ? Merci !


© Eva Longoria en Atelier Versace

Rendez vous dans quelques jours, afin de se rattraper et jeter un rapide coup d’œil sur les plus jolis looks de cette 68ème édition Cannoise.

Autant il peut nous arriver de trouver parfois Jane Fonda moderne et excellente ambassadrice de ce que peut être une femme mûre contemporaine - féminine, sûre d’elle, en pleine forme, n’ayant pas peur de mettre en évidence une silhouette extrêmement bien conservée. Autant, parfois, son côté « Amour, Gloire et Beauté » uber 80’s reprend le dessus, et c’est à nouveau une véritable catastrophe sur le tapis rouge, comme le fut cette épouvantable robe longue Schiaparelli Couture en taffetas noir, enrubannée d’un métrage infinie de soie rose (certes Shocking) à la subtilité très peu Couture et qui nous fait plus penser aux étals colorés du Marché Saint Pierre ou de Tissu Reine…



© Jane Fonda en Schiaparelli


Lorsqu’une humoriste foule le tapis rouge de Cannes, nous ne sommes souvent pas loin du Fashion Faux Pas (chacun son métier après tout, le rire d’un côté, le glamour de l’autre), et lorsque l’humoriste en question se prend des velléités de modeuse, cela peut parfois friser la catastrophe stylistique, tout comme le prouve Florence Foresti, toute de blanc vêtue dans une robe Delphine Manivet, dont la longueur, le volume, l’esprit et les souliers n’auraient sans doute pas déplus à Dorothy, héroïne mythique du merveilleux Magicien d’Oz ; mais qui sortis de leur contexte, à Cannes, en 2015 prennent une toute autre dimension. D’ailleurs, doit-on rappeler à Mlle Foresti que le blanc chez la créatrice Delphine Manivet est souvent plus à adopter lors d’une toute autre cérémonie ?.... Et ce n’est d’ailleurs pas en tirant cette tête d’enterrement que l’on va trouver le prince charmant sur la Croisette hein…

© Florence Foresti en Delphine Manivet

Vincent McDoom, toujours pour le film le Petit Prince, est malheureusement bien loin de la sage silhouette du héros de Saint Exupéry ; et c’est dans une tenue ressemblant très fortement à une méduse blanche desséchée, qu’il a foulé le tapis rouge de Cannes. Que dire…? Un mot seul – tristesse…

© Vincent McDoom


A.